Fil conducteur de cette chronique, l’énigmatique Jad, un vieil homme éternellement coiffé d’un bonnet et toujours en vadrouille, nous guide dans cet environnement pris en tenaille.
Par des petits riens - un camion coincé, des graffitis désabusés -, le film suggère les tracas quotidiens de cette petite communauté coupée du reste du monde.
La maison de retraite Notre-Dame-des-Douleurs, Jérusalem. À l’aide d’une petite échelle en bois, des femmes chargées de paquets franchissent les murets grillagés qui entourent l’hospice.
A l’intérieur, Jamal s’affaire autour de monsieur Thomas, serviette et blaireau en main. "Je te jure, mon ami, c’est la galère pour venir ici", soupire-t-il. "Quand je te vois courir comme ça, ça me brise le cœur", compatit le vieil homme.
La construction du mur de sécurité, qui passe juste devant l’entrée du bâtiment, ne facilite pas le quotidien du home. Comme celui-ci se retrouve en zone israélienne, de nombreux pensionnaires voient s’espacer les visites de leurs proches qui résident pour la plupart en Cisjordanie et peinent à obtenir des laissez-passer.
Quant au personnel, il doit, à l’instar de Jamal, effectuer un parcours du combattant pour venir travailler...