Des années qu’on cherchait le lieu et le moment pour passer ce film. Un bijou de cinéma, entre documentaire et fiction, théâtre et cinéma, d’un réalisme époustouflant autant que d’une esthétique irréprochable. Qui n’a pas vu ça a une sérieuse carence dans sa culture cinématographique ...
Mais comment passer un film de presque 6 heures ? Allez, on tente le coup. Une première partie en fin de matinée, on mange tous ensemble en discutant, débattant, digérant la claque qu’on aura déjà prise, puis on remet le couvert pour une seconde partie. Tout ça bien au chaud dans la Loupiote.
Le film est prolongé d’une belle expo qui, elle, restera sur place et nous aidera à comprendre comment un tel film a été possible. Et comme on aime les cadeaux, on vous offre la veille au soir en vernissage de l’expo le non moins excellent "la bataille de la Plaine" des copains de Primitivi.
Retour post-projection : la présence de deux protagonistes de l’aventure a permis à la vingtaine de motivés qui sont restés la journée (certains dans des fauteuils confortables, mais d’autres sur des chaises), de s’immerger sur le tournage et de mieux comprendre effectivement la construction du film. Les participants de cette belle journée à la Loupiote se souviendront que l’image et le cinéma peuvent apporter bien autre chose que ce à quoi nous sommes trop souvent habitués. Et vraiment, finalement, 5h45, c’est pas si long !
Nous sommes en Mars 1871. Alors que la « télévision versaillaise » désinforme, se crée la « télévision communale », émanation du peuple des insurgés. Le film est un événement. Il s’attaque à un moment mythique de l’histoire de France : la Commune de Paris. Peter WATKINS s’insurge, dérange, bouscule. Il crée une œuvre cinématographique hors norme. Et si le récit s’appuie sur une recherche approfondie, c’est pour permettre une réflexion sur le présent et mener une critique frontale de médias.
Plus de 200 acteurs interprètent les personnages de la commune. Un film culte.
Le film est construit en suivant le déroulement chronologique de la Commune, des premières émeutes de mars 1871 jusqu’à la Semaine Sanglante de fin mai qui vit la mort de 20 à 30000 communards.
Face à la caméra ils crient la peur et le manque de pain, mais aussi leurs revendications, leurs (…)