Je suis responsable d’une association qui est née il y a 11 ans suite à la rencontre de plusieurs copains, camarades et militants par ailleurs, où on connaissait une troupe qui venait régulièrement au festival d’Aurillac mais qui ne s’inscrivait pas dans la programmation du festival pour des raisons qui lui sont propres, parce qu’ils sont considérés un petit peu comme anarchistes ou révolutionnaires, des choses comme ça. Et leur souhait, qui est devenu le nôtre aussi par la suite, c’était de les faire jouer leur spectacle à Aurillac, hors festival, au théâtre municipal si possible.

Donc nous avons pris contact avec les responsables politiques aurillacois, ça n’a pas été facile, nous n’avions pas d’argent, nous n’avions pas de structure pour les accueillir, il y avait aussi des réticences au niveau local pour les accueillir. Donc c’était compliqué, mais nous avons réussi, malgré que nous n’avions pas de financement, pas de structure pour les accueillir, etc. Nous avons contacté des associations existantes et puis nous avons acheté ce spectacle qui n’était pas encore créé, qui n’existait pas, mais on a fait confiance à la compagnie, la compagnie Jolie Môme, pour ne pas la citer. Nous n’avions pas... Le spectacle n’existait pas, donc on ne le connaissait pas. Nous n’avions pas d’argent, nous n’avions pas de local et nous n’avions même pas d’association. Donc nous avons sollicité des associations amies avec qui on partage certaines valeurs pour nous aider à financer le spectacle.
Nous y sommes arrivés. Un budget total de 9000 euros. Ce n’est pas rien, mais nous l’avons fait. Comme dirait Mark Twain, nous ne savions pas que c’était impossible alors nous l’avons fait. Donc suite à ça nous avons dit mais il nous faut une association pérenne pour organiser ça.
Et puis comme ça a bien marché, l’association a continué et elle existe encore.