Peuple et Culture Cantal
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Projection de documentaires, ici, là-bas ...

... cinéma d’ici et d’ailleurs ...
La Barreyrie, avec Anne de retour de la marche de la liberté à GAZA
GAZA-Strophe
De Samir ABDALLAH et Khéridine MABROUK, 2009, 55’

Nous sommes rentrés dans Gaza le 20 janvier 2009, au surlendemain du cessez le feu annoncé après la dernière grande offensive israélienne, nommée "plomb durci" (27 12 2008 / 18 01 2009).

Abu Samer et Joker, deux militants du Centre Palestinien des Droits de l’Homme de Gaza, engagés dans une enquête sur les exactions commises pendant cette guerre, nous guident tout le long de l’étroite bande de Gaza, sur les traces des chars israéliens.

Des dizaines de témoins de la guerre israélienne de 22 jours contre Gaza (27 décembre 2008 au 18 janvier 2009) témoignent devant la caméra. Leurs récits frappent par la précision des faits et nous font entrer dans le cauchemar palestinien.

Ils sont complétés par des images tournées sous le feu de l’offensive israélienne par plusieurs cameramen palestiniens que nous avons connus à l’époque de l’ancienne télévision palestinienne, aujourd’hui dissoute. Ces images produites pour les télévisions du monde mais non exploitées, nous ont été données par ceux qui les ont tournées pour que nous en fassions un film. Certaines sont insoutenables. Elles hantent les cauchemars de nos amis, et les nôtres aussi.

Nous connaissons plusieurs de ces personnes depuis une dizaine d’années. Nous allons à leur rencontre, parce que ce sont des amis et parce qu’ils nous ont invités à les rejoindre dès que possible.

Notre but : documenter la tragédie palestinienne du point de vue de l’intérieur.

Lors de notre voyage, le 20 janvier 2009, au surlendemain du cessez-le-feu et jour historique de l’investiture de Barak Obama, nous avons rencontré partout des gens debout, dignes, tout entièrement investis dans l’impérieuse nécessité de poursuivre leur existence. Et ceci, alors qu’ils sont encore sous le choc d’un long cauchemar…

Le froid et la neige n’auront pas effrayé la trentaine de personne qui aura fait le trajet de la Barreyrie pour cette nouvelle projection. Film poignant qui montre crument à quel point le coeur des hommes peut être infiniment plus froid qu’un hiver cantalou. Pourtant ce qui frappe, c’est l’absence de haine de tous ces gens meurtris par un Etat et une armée criminels.

Anne, membre du bureau de PEC Cantal, de retour du Caire d’où elle n’a pas pu rejoindre Gaza, coincée par l’Etat Egyptien qui a refusé de laisser la marche pour la liberté approcher la frontière, nous a fait part de son expérience. Déception de ne pas avoir pu montrer concrètement aux gazaouis que certains dans le monde ne les oublient pas.

L’Yeux Ouverts/Cinémétèque

Abu Samer et Joker, deux militants du Centre Palestinien des Droits de l’Homme de Gaza, nous attendent au postefrontière de Rafah où nous sommes passés avec une délégation française, après une longue attente côté égyptien. Nous sommes le mardi 20 janvier 2009, jour de l’investiture de Barak Obama, à peine 48 h après l’annonce d’un cessez le feu, mais ici les drones continuent de bourdonner dans le ciel resplendissant et les bombes israéliennes de pleuvoir sur les populations civiles. Pendant 3 semaines, les militants des droits de l’homme palestiniens nous guident tout le long de l’étroite bande de Gaza, sur les traces des chars israéliens qui ont tout détruit sur leur passage, en plus des attaques par air et par mer. Des dizaines de témoins des exactions israéliennes témoignent devant la caméra. Leurs récits frappent par la précision des faits et nous font entrer dans le cauchemar palestinien.

Ils dressent l’autopsie d’un massacre méthodique commencé en 1948, avec ses suites, en 1956, 1967, 1973, et quasiment tous les ans depuis. Mais nous nous sommes tenus loin des préchi précha victimaires et de tout misérabilisme : partout nous avons rencontré des gens debout, dignes, tout entièrement investis dans l’impérieuse nécessité de poursuivre leur existence, malgré tous les gouvernements de la mort qui se succèdent de l’autre côté de la frontière. Nous avons rapporté ces images de Palestine, ce pays qui ressemble de plus en plus à une métaphore. Nous y avons retrouvé des amis que nous avions laissé il y a 7 ans (lors du tournage des films "écrivains des frontières" avec Mahmoud Darwish, et "le siège" avec Yasser Arafat assiégé dans son QG). 7 ans de malheurs. Mais nos amis nous ont offert des poèmes, des chants et même des "Nokta" (blagues ou histoires à raconter) !

Nous avons besoin de votre soutien.

Vous pouvez devenir amis DE LA CINÉMÉTÈQUE

Association France Palestine Solidarité : http://www.france-palestine.org

Les réalisateurs

Samir ABDALLAH :

Né à Copenhague (Danemark), de père égyptien et de mère danoise. Installé en France depuis l’âge de 6 ans, il y a acquis la nationalité française. Réalise des films documentaires et reportages depuis 1983.

Après une collaboration de 10 ans avec l’Agence IM’Media, spécialisée dans l’immigration et les cultures urbaines, où il produit et réalise une série de reportages pour l’émission "Rencontres" sur FR3, il fonde l’association L’Yeux ouverts qui organise des ateliers de réalisation et de programmation dans les quartiers pour développer une réflexion et une pratique publique sur les images et représentations du réel et de l’imaginaire.

Depuis 1994, il anime un réseau international de projections publiques de films et programmes documentaires exprimant un point de vue critique sur le monde contemporain, avec plus de 3000 partenaires associatifs et divers, en France, et sur les 5 continents…Un réseau baptisé du nom de : CINEMETEQUE…

Khéridine MABROUK :

Né en France de parents algériens. Nationalité française. Passionné de Bande Dessinée et de cinéma, il est auteur de BD et illustrateur pendant plus de sept ans dans différents magazines. Il développe ensuite des projets personnels engagés (Hawwa, magazine de réflexion sur les cultures musulmanes ; Grizlis, communication engagée…) et se distingue par un graphisme qui puise ses sources en Orient.

Son univers artistique, profondément inspiré par le monde arabe, le démarque. Il est alors directeur artistique pour différentes maisons d’éditions pour lesquelles il crée de nombreuses collections. Diplômé de l’école des Gobelins, il réalise plusieurs films promotionnels. Un film est en cours sur les Soufis à Damas et les héritiers de l’Emir Abdelkader.

Ce film est une première collaboration entre les 2 artistes. Ils ont filmé chacun avec une caméra.

Radio Orient le 29 juin 2009

Khaled Din Mabrouk, réalisateur du documentaire Gaza-strophe, revient sur ses rencontres avec les palestiniens : des gens dignes et debout, comme il le raconte au micro de Jérôme Noujaïm.

Ecouter :

http://www.radioorient.com/docs/audio/ITV_NoujaimJ_Khaled-Din_Mabrouk.mp3

Extrait du documentaire

GAZA : Un an après

Le 15 décembre 2009

Gaza, un an après... Marche pour Gaza, non au blocus.

Le 28 décembre 2008, débutaient les bombardements meurtriers sur Gaza qui ont fait plusieurs centaines de victimes civiles, détruisant tout sur cette fragile bande de terre entre Israël et la mer...bombardements disproportionnés et justifiés par l’envoi de rockets depuis cette même bande de Gaza, employant même des armements illégaux si tant est qu’il y ait une quelconque légalité dans cette riposte démesurée.

Le crime des Gazaouis ? Être palestiniens, arabes, refuser l’humiliation, la dépendance, les dictats d’Israël, avoir démocratiquement élu et porté au pouvoir des membres du Hamas...

Depuis, les Gazaouis vivent sur un minuscule territoire soumis à un blocus meurtrier, une zone ou les habitants n’ont accès à l’eau que 2 heures par semaine , un peuple qui se meurt, par manque de soins, de médicaments, une zone où règne l’arbitraire, la violence imposée par une nation qui a augmenté de 61 % les colonisations illégales au mépris de toutes les injonctions internationales de l’ONU, des USA ou des Nations Européennes encore enclines à s’indigner....

Alors pour que ce sinistre anniversaire ne se passe pas dans l’indifférence générale, une initiative sans précédent est en train de se mettre en place... des quatre coins de France, plus de 300 marcheurs se joindront à des Anglais, des Italiens, des Espagnols, des Allemands et des Américains pour tenter de rentrer à Gaza le 28 décembre 2009.

En faisant partie de ces 300 Français, qui rejoindront le Caire, puis la frontière dans la nuit du 27 au 28 décembre, je veux, par ce geste symbolique, exprimer ma solidarité avec un peuple martyrisé depuis plus d’un demi siècle, mon indignation devant l’indifférence, la lâcheté des hommes en responsabilité politique dans une grande majorité des pays qui pourraient peser sur le gouvernement israélien…

Là bas, des femmes, des hommes, des enfants nous attendent, des rencontres sont prévues, un accueil est en train de s’organiser, si les Égyptiens acceptent d’ouvrir une frontière qu’ils contrôlent depuis un an de façon zélée, empêchant les palestiniens d’accéder aux plus élémentaires des besoins vitaux...

Si l’accès à la bande Gaza est refusé à cette marche symbolique et fraternelle, nous pourrons témoigner à notre retour de la réalité de l’enfermement des palestiniens de Gaza.

Si nous pouvons entrer, ce que nous espérons très fort, nous pourrons leur apporter le témoignage d’une fraternité sincère, l’expression du soutien de femmes et d’hommes et de coeur, qui à leur retour pourront dire la réalité de leur quotidien, de leurs souffrances et de leurs espoirs … Au sortir de la deuxième guerre mondiale, les nations culpabilisées ont dédié aux juifs « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Sauf que sur cette terre vit, depuis toujours, le peuple Palestinien. Depuis, les Palestiniens se battent pour garder leur terre, leurs maisons, l’accès à l’eau, des moyens de subsistance, leur dignité... Devant un terrorisme d’état, ils sont entrés en Résistance, il ne leur reste plus que le désespoir et la colère, et la violence qui en découle inévitablement... Tous les camps, tous les ghettos, tous les murs, sont ceux de la honte. N’ayons pas d’indignations sélectives. N’attendons pas d’autres massacres, un autre génocide pour agir plutôt que réagir ! Nous demandons aux associations solidaires de notre initiative, aux médias , journaux régionaux et locaux, comme aux médias nationaux, de se faire l’écho de notre projet et que ce geste fort soit porté à la connaissance du plus grand nombre, à travers les individus qui ont décidé d’accompagner ce projet.

ANNE TANNÉ

La Marche Non au blocus, Free Gaza du 26-12-2009 au 02-01-2010. Pour plus d’information voir http://www.europalestine.com

Production

Iskra/L’Yeux Ouverts/France Ô