Donc je vous raconte l’histoire de la 205 du festival le ton est donné. C’est une voiture de mon papa qui est décédé maintenant, il y a 10 ans.
Elle était inutilisée dans le Lot-et-Garonne. Je l’ai ramenée sur Aurillac. Et de là, chaque année, elle est remasterisée aux couleurs de l’affiche du festival par le graffeur qui est sur scène en ce moment, qui graphe chaque année et qui le fait avec des personnes de différents établissements médicaux et sociaux du secteur du handicap mais aussi les secteurs sociaux des personnes qui sont en insertion, des personnes qui sont immigrés et qui sont accompagnés par France Terre d’Asile ou d’autres structures. Voilà, donc c’est en gros, c’est toutes les personnes qui quelque part ont des différences ou sont des empêchées de la culture ou n’ont pas des accès courants pour s’exprimer personnellement et créer des échanges. Le but, c’est faire du graphe, effectivement, mais de l’autre côté, derrière, on fait en sorte que les structures qui viennent participer soient mélangées, ne soient pas une seule et ça permet de faire des connaissances, croiser et de vivre ensemble.
Donc la première année, on l’avait aménagée en forme batterie, donc sur l’impériale on avait installé une vieille batterie qui n’a pas résisté, puisque avec le mauvais temps qu’il faisait cette année-là, la peau de la grosse caisse a explosé. L’année suivante, on avait un thème plutôt DJ, donc on avait monté une table de mixage en bois reconstituée, avec tous les éclairages dessus. Voilà, on l’a fait évoluer en fonction du thème de chaque année ; Et cette année, elle est plutôt sur des couleurs orangées, sympathiques, comme est l’affiche. Voilà, chaque année, on la retravaille et les équipes donnent leur point de vue.
Les gens qui viennent pour graffer disent : tiens, il serait bien de faire ça et ça. Voilà, donc ça évolue chaque année au fur et à mesure des envies, des goûts des uns et des autres. Voilà, c’est la libre expression, mais qui est partagée sur un élément vraiment donné.
