De quoi ça cause ?
The Devil, c’est sept minutes d’images d’archives sur les Black Panthers, sur fond de musique post-punk. Une pure injection d’énergie politique, sans voix off ni aucun renseignement sur les jeunes leaders du mouvement afro-américain né en 1966 en Californie, lesquels promettent aux Blancs américains d’arracher leur liberté, quoi qu’il leur en coûte. Le film commence par une succession de plans serrés sur des visages d’enfants noirs, tandis que l’on découvre en boucle l’étrange refrain du chanteur des Boogers : "If you look upon my face, you are watching now the devil" (Si tu regardes mon visage, tu vois le diable)... Puis les petits deviennent grands, et les jeunes hommes et les jeunes femmes grondent de plus en plus fort, pointent du doigt, menacent.. Ce n’est bien sûr pas la première fois qu’un film plonge dans l’univers des Black Panthers... Quant aux images, elles sont connues, certaines sont même empruntées à un film d’Agnès Varda, Black Panthers (1968). Pourtant, The Devil réveille le regard. Le réalisateur se revendique d’artistes tels que le cinéaste russe Dziga Vertov et son manifeste du ciné-œil, dans les années 1920.
Le doc
Né en France en 1974, Jean-Gabriel Périot réalise plusieurs courts métrages en vidéo et en pellicule.
Jean-Gabriel Périot développe son propre style de montage, entre documentaire, animation et vidéo de création.
Son travail questionne de manière récurrente la violence et l’Histoire. Des films tel que : "We Are Winning, Don’t Forget" (2003), « Dies Irae » (2004), « Eût-elle été criminelle... » (2005), « 200 000 fantômes » (2006), "Entre chiens et loups" (2007)... furent montrés et primés dans de nombreux festivals internationaux.
Kikiafékoi
Auteur-Réalisateur : Jean-Gabriel Périot
Son : Xavier Thibault
Montage : Jean-Gabriel Périot
Production / Diffusion : Local films