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SLAM, ce qui nous brûle
De Pascal TESSAUD, 2007, 52’

La fièvre du slam se répand à travers tout l’hexagone ! Ce documentaire invite à découvrir les courants de la scène slam actuelle. Grâce à ce mouvement en plein essor, la poésie redevient vivante et se propage dans les lieux populaires. Une nouvelle génération spontanée de poètes se retrouve régulièrement, dans des cafés ou des salles de spectacles, pour déclamer en public et à capella leurs oeuvres inventives, énergiques, engagées ou plus légères. Ce film dresse le portrait croisé de quatre slameurs : Nëggus, Luciole, Julien Delmaire et Hocine Ben. Ils confient leur amour des mots, l’intensité des rencontres avec le public, leurs influences artistiques. Ils éclairent le téléspectateur sur les origines du slam à travers des images d’archives américaines (des mouvements de lutte pour les droits civiques avec Martin Luther King, les émeutes de Watts, les Last Poets, aux débuts du slam à Chicago...) et françaises (Léo Ferré). De Saint-Denis à Roubaix, en passant par Paris, Aubervilliers ou un petit village breton, "Slam, ce qui nous brûle" est un voyage initiatique. Au Café culturel, Grand Corps Malade et John Pucc’ animent leur célèbre soirée "Slamaleikoum" et au Cabaret Populaire, Pilot le Hot organise des compétitions de slam. Enfin, à L’Hermitage, Luciole, comme Julien Delmaire avec des écoliers de Roubaix, anime un atelier d’écriture. (Programme sous-titré par télétexte pour les sourds et les malentendants).


Rencontre avec l’auteur et réalisateur Pascal Tessaud

Pourquoi un documentaire sur le slam ?

Pascal Tessaud : En France, nous avons une grande culture littéraire et la poésie est souvent réservée à une élite. Ce qui m’intéressait dans le slam, c’était de voir comment cet espace de liberté et de prise de parole poétique s’est propagé dans toute la France. Il s’agit d’une vraie démocratisation de la prise de parole puisqu’il ny a pas de jugement ni de critères pour pouvoir monter sur scène. Le slam brise les barrières en établissant un cadre qui permet à des gens de tous âges et de tous milieux de s’exprimer. Cette appropriation de la langue française m’intéressait. Les scènes slam sont des espaces neutres, des bars le plus souvent, qui se transforment en lieux de brassage culturel. C’est un moment fort puisque des gens, qui par ailleurs ne se seraient jamais croisés, se retrouvent à se parler mais aussi à s’écouter.

S’agit-il d’un phénomène urbain ?

Bien au contraire. Cet amour de la langue se décline dans tous les espaces sociaux, aussi bien en banlieue qu’en centre-ville, à la ville qu’à la campagne. Le slam n’est pas le petit frère du rap ou du hip-hop. Certains s’en inspirent, c’est vrai, mais d’autres se réclament du dadaïsme ou du surréalisme par exemple. C’est précisément le mélange de tous ces univers qui caractérise le slam.

Le slam repose sur le rythme. Comment avez-vous conçu celui de votre documentaire ?

Cela m’a demandé un travail particulier car je ne voulais pas réaliser un simple film de captation de scènes slam, au rythme répétitif. Les déclamations de poèmes se font donc à la fois devant un public et dans des endroits plus intimes choisis par chacun des slameurs. Le documentaire s’enrichit également d’images d’archives, qui permettent de mieux appréhender les origines et le contexte social qui ont permis l’essor du slam.

Stéphanne Coignard.


extrait du film

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Article sur l’histoire du slam de sa naissance à nos jours

Médiathéque de la communauté française de Belgique. http://www.lamediatheque.be/mag/taz/documentaires/juin_2008/slam_ce_qui_nous_brule.php?reset=1&secured=


Production/Diffusion : france télévisions distribution