Peuple et Culture Cantal
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Projection de documentaires, ici, là-bas ...

... cinéma d’ici et d’ailleurs ...
Maison de Quartier de Brouzac Aurillac
Les chemins de Mahjouba
Rafaèle Layani, 2010, 44’

Au Maroc, dans le huis clos d’un bureau et d’une voiture, Mahjouba, une directrice d’association, s’entretient avec des mères célibataires. Ces dialogues révèlent les conflits entre la vie et les normes sociales.

La réalisatrice, Rafaele Layani était à Aurillac pour présenter son film, au Lycée Jean Monnet dans la journée du 22 Avril 2011 et en fin d’après midi à la maison de Quartier de Brouzac où a eu lieu la projection.

Un film touchant, humain ! La réalisatrice se fait discrète et saisit parfaitement le sens du travail de Mahjouba. La question culturelle est prégnante mais sans jugement.

De quoi ça cause ?

La cinéaste filme la réalité d’une association au Maroc qui vient en aide aux filles en difficulté.Les jeunes femmes du centre d’accueil ont toutes des histoires plus incroyables et plus tristes les unes que les autres. Elles ont aussi un point commun : elles sont devenues mères alors qu’elles ne sont pas mariées.

Elles ont donc, « commis des crimes impardonnables devant Dieu ». Et pour ça, elles sont rejetées, par leurs familles, leurs voisins, leurs proches… Elles sont parfois battues.

« Au Maroc, plus t’es faible, plus t’es exploitée ! », constate Mahjouba, la directrice du centre d’accueil.

Plus qu’un film sur la vie et les misères de ces femmes, Les chemins de Mahjouba est un véritable portrait de cette femme. Vêtue des costumes traditionnels, Mahjouba n’en est pas moins encrée dans la réalité sociale de son pays.

Son but est de réconcilier ses protégées avec leurs familles. Ses moyens : tenir tête, coûte que coûte. Même si pour ça elle doit affronter les hommes, époux, pères, frères…


Kikiafékoi

Réalisateur : Rafaèle Layani

Photographie : Damien Froidevaux

Montage : Flore Guillet, Victor Moisan