Depuis, la Dordogne s’est élargie, parfois statique comme un lac, engloutissant sous ses eaux quelques maisons que l’on dût démolir au bord des rives.
Ginette Aubert était une petite fille lorsqu’elle quitta, avec toute sa famille, sa maison de La Ferrière. Dans ce village de 14 maisons, il n’en reste que 2.
Les barrages ont amené l’électricité, le progrès, du travail, mais la douleur d’un pays perdu est restée pour ceux qui l’habitaient autrefois.
On y entend Ginette Aubert, peintre
Marie-France Houdart, ethnologue Daniel Caux, ancien habitant de La Ferrière
Simone Gaillard, ancien habitante de Spontour
Et les voix de Delphine Salkin, Lionel Quantin etAlain Joubert
Ginette Aubert est peintre. On voit dans ses tableaux les saynètes fragmentées de son enfance au bord de la rivière, les membres de sa tribu, les légendes du lieu, les saisons et les rites… des souvenirs sacrés posés dans de petits cadres clos, ornementés de boutons, de moulures, de broderies. Tout cela s’est perdu, mais tout semble revivre dans les images colorées que peint inlassablement Ginette. Aujourd’hui âgée de 79 ans, on croirait voir dans ses yeux bleus l’eau éternelle de ses tableaux.
Emission L’Atelier de la création
par Irène Omélianenko
le mercredi et le jeudi de 23h à minuit, durée moyenne : 59 minutes
L’Atelier de la création s’aventure sans autre boussole que le goût de l’intime et celui de l’extime, le plaisir des enregistrements bruts autant que les montages ciselés, le respect du recueillement et celui du vagabondage, le désir de donner à entendre, avec l’espoir de toucher parfois des terres inconnues...
la réclame
extrait audio à venir
kikiafaitquoi
- Réalisatrices : Elise Andrieu et Marie Laure Ciboulet
- Prise de Son : Alain Joubert