Les mots du Doc
"On s’est centrés sur un premier groupe, Jupiter, pour notre premier film, c’était avant le Staff, même si le Staff font partie de ce film-là, on les voit brièvement dans notre tour de la ville, ils font une petite apparition, on les voit dans le paysage musical, mais on s’est intéressé à beaucoup d’artistes avant eux, sans rien faire. C’est vraiment eux qui nous ont donné l’urgence parce qu’on voyait comment ils vivaient, on voyait qu’ils avaient un répertoire, ce qui n’est pas le cas nécessairement de tout le monde. On s’est dit « bon aller, on va faire ça, on va donner du fric, on les enregistre, c’est fini ». C’était ceux qui étaient le plus à même de disparaître. Enfin vraiment les deux leaders, les deux plus belles voix, on se disait « elles peuvent mourir, là, il faut vraiment faire les choses vite. » On voyait comment ils vivaient… en même temps ils sont toujours en vie, ils sont super solides. Mais à l’époque, on venait de perdre une musicienne avec laquelle on voulait travailler, elle est morte, emportée en une semaine. Jeune tu vois, assez jeune. Alors eux on s’est dit « vraiment il faut faire ça tout de suite, parce que c’est urgent. » Urgent, ça voulait pas dire 5 ans, ça voulait dire tout de suite, mais ça a pris 5 ans. Ça s’est fait, voilà, dès qu’on trouvait de l’argent, on repartait, pour faire d’autres trucs, c’est vraiment une aventure. Je pourrais pas dire, y a pas de logique dans ce qu’on a fait. Je pense que c’est ça aussi qui donne du charme, du feeling. Et puis t’es complètement barge aussi à cette époque de ta vie, et puis tu fais les choses, tu fais avant et tu penses après."
Renaud Barret, coréalisateur avec Florent de La Tullay
La réclame
Kikiafékoi
Auteur-Réalisateur : Renaud Barret, Florent de La Tullaye
Image : Renaud Barret, Florent de La Tullaye, Grégoire Delaage
Montage : Jean-Christophe Hym
Production / Diffusion : Screen Runner, La Belle Kinoise productions
Organisme(s) détenteur(s) ou dépositaire(s) :
Sophie Dulac distribution, Funny Ballons, ADAV, Studio 37, Dissidenz