Préface de Christian Vélot
Avant de commencer à regarder ce film, assurez-vous que vous avez au moins 1H10 devant vous, car vous ne pourrez faire autrement que d’aller jusqu’au bout. Impossible de décrocher ! On ne peut que se laisser porter. Une véritable cure d’air frais pour les poumons et pour l’esprit, avec des images et une musique qui vous donnent envie de rejoindre immédiatement la résistance de ceux qu’on appelle les « Sans Terres ». Tout y est ! Un tail de fraicheur, de bon sens, d’esthétisme et de pédagogie.
Au terme de ce voyage au cœur du Quercy, c’est un étrange mélange de colère et de bonheur qui vous envahit. De colère en raison de l’hégémonie d’une technoculture toujours plus intensive, plus polluante, où on détruit les écosystèmes pour les adapter à des plantes standardisées, et qui tente d’empêcher les paysans d’exercer leur métier, de développer leur bon sens dans le plus grand respect de l’environnement. De bonheur en raison de tous ces ilôts de résistance qui se mettent en place. En raison de la clairvoyance et de la détermination de toutes celles et ceux qui sont animés par la même volonté : celle du droit à exercer leur métier, à vivre au Pays, à refuser un système qui nous emmène tous droit dans le mur et qui essaie de nous faire oublier que ce ne sont pas les techno-scientifiques, ni même les agronomes qui ont inventé l’agriculture, mais les Paysans.
Extrait du documentaire