Génèse du film
Arbres, la troisième collaboration Roudil-Bruneau, leur a été inspiré par les
travaux du botaniste Francis Hallé. Ecrit par Sophie Bruneau, le commentaire, à la fois simple et poétique de ce film, est dit par le comédien Michel Bouquet.
Arbres, le voyage immobile : Baobabs, séquoias, dattiers, pins, arbres étrangleurs, arbres urbains, arbres fous... Dans ce film, Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil propose un voyage à travers le monde des arbres et les arbres du monde.
Arbres, le voyage immobile", raconte l’histoire des arbres depuis les origines. C’est un voyage à travers le monde des arbres et les arbres du monde.
Il évoque les grandes différences et les petites similitudes entre l’Arbre et l’Homme avec l’idée prégnante que notre relation à l’Arbre s’inscrit toujours dans un rapport au monde.
De la Namibie à la Californie, en passant par Madagascar, l’Afrique du Sud et l’Europe, "Arbres..." est un parcours dans une dimension où l’on rencontre des personnages extraordinaires : énormes baobabs au tronc difforme, séquoias dont la longévité inspira Alfred Hitchcock ("Vertigo"), dattiers, pin de Bristlecone (le plus vieil arbre du monde) mais aussi arbres étrangleurs "qui portent en creux le fantôme de leurs victimes", arbres qui marchent vers la mer, arbres timides du sud de la France, arbres urbains, arbres fous...
Secrets de tournage
La majeure partie du documentaire Arbres a été tournée en Afrique. Les réalisateurs se souviennent, lors des repérages effectués en Namibie à la fin du mois de mars 2000, d’un "paysage dénudé, mariage d’eau et de désert, qui évoque l’origine ou la fin du monde." C’est justement en Namibie qu’ils ont souhaité filmé la scène d’ouverture de leur film. "Des mythes ont relaté l’existence d’un arbre du déluge et l’un deux nous y fait songer", racontent-ils dans leur journal de bord. "Il nous rappelle un monde où l’homme et l’arbre ne faisaient qu’un, où nature et culture désignaient la même chose : un pays sans frontières, peuplé de mythes, de rites et de croyances. Nous aimerions tourner ici la séquence d’ouverture du film."
Pour les réalisateurs , l’un des arbres de leur documentaire, l’arbre étrangleur, aurait tout à fait sa place au cinéma. "C’est la séquence policière du film", expliquent-ils. "Cet arbre est tellement diabolique que la référence au thriller s’est tout de suite imposée. Une fois plantée la graine fatale, ce qui suit est la chronique d’un meurtre par strangulation dont la réalisation va prendre des années. Nous souhaitions restituer à l’image le travail méthodique de l’assassin et filmer ce crime, modèle du genre, en tant que long processus." L’arbre en question est un hydre aux têtes en forme de lianes qui s’enroulent autour de son tronc.
Le documentaire Arbres est l’occasion pour le comédien Michel Bouquet d’officier en tant que narrateur. Il avait déjà occupé ce poste en 1955 sur un autre documentaire, Nuit et brouillard, qui traitait des camps de concentration allemands
Les réalisateurs
Marc-Antoine Roudil est un réalisateur, scénariste, ingénieur du son français spécialisé dans les documentaires. Né en 1958. Photographe, puis assistant de William Klein, il a exercé les fonctions de régisseur, d’assistant, réalisateur... sur une trentaine de téléfilms et films.
Sophie Bruneau est anthropologue de formation. Elle est cinéaste et chercheur à l’Institut de sociologie de l’Université Libre de Belgique.
Autres documentaires co-signés par Marc Antoine ROUDIL et Sophie BRUNEAU :
– Pêcheurs à cheval, primé au festival international du documentaire de Bilbao
– Pardevant notaire
Extrait du documentaire
(Plus en ligne)
Production / Distribution : Cobra films, ADR Production