De quoi ça cause
« Au moment où nous terminons ce film, en juillet 2010, les trois « squats » encore habités par près de 300 migrants, originaires du Soudan, de l’Erythrée, de la Somalie ou du Kosovo, sont évacués.
Dans ce contexte politique, qui constitue la toile de fond du documentaire, je me suis attaché à donner la parole à ces personnes exilées et déracinées, du moment où elles vivent ensemble dans cette maison réquisitionnée du « 48 », jusqu’au moment où elles obtiennent - où n’obtiennent pas - une solution de
relogement.
Revenir aujourd’hui sur le parcours de quelques-uns des habitants du « 48 », c’est porter un regard respectueux sur ces laissés-pour-compte d’une « Europe Forteresse », qui, malgré leurs difficultés, vont être amenés à défendre collectivement leur droit au logement, alors qu’ils sont tous dans l’attente d’une acceptation de leur demande de protection par l’Etat.
A la fin du mois d’octobre 2010, soit un an et demi après l’expulsion du « 48 », Aboubacar, l’un des demandeurs d’asile soudanais très actif au « 48 », reçoit un refus de la Cours nationale du droit d’asile.
Alors que certains rapporteurs à la Cours nationale du droit d’asile sont aujourd’hui en grève pour dénoncer certaines dérives de la politique migratoire actuelle, Aboubacar risque d’être à nouveau expulsé dans les jours qui viennent... Pour aller où ? Il ne le sait pas. »
Extraits du site du Film
La réclame
Le réalisateur
Suite à la réalisation d’un film documentaire de fin d’étude
en 2002, « Avant l’Après » (18min.), j’ai conduit pendant
plusieurs années des ateliers d’éducation à l’image avec
des jeunes âgés de 12 à 25 ans.
Parallèlement à cet exercice, j’ai mené une activité de
cadreur, puis d’opérateur de prise de vue, en tournant en
2007, un premier film documentaire « les yeux fermés »
(52min.), produit par Lieux Fictifs.
Travaillant par la suite sur plusieurs projets de
documentaires, en tant que photographe, cadreur, puis
monteur, j’ai alors petit à petit découvert le sens de ma
quête documentaire.
Elle se situe désormais dans ma rencontre avec une
jeunesse de mon âge, une jeunesse laissée-pour-compte
d’une “Europe Forteresse”, qui cloisonne ses frontières,
repousse les migrants et expulse les plus démunis.
C’est dans cette démarche que s’est construit « Comme
un oiseau dans un aquarium » (81min.), mon premier long
documentaire autoproduit.
Kikiafékoi
Ralisation : Thomas Roussillon et Joris Lachaise
Production : Autoproduit